lundi 28 avril 2008

Rabat- Larache par la plage

Ce week-end nous avons fait notre baptême de 4*4. C'est bien la peine d'avoir ce genre de véhicule si ce n'est pas pour s'en servir. Nous avons donc participé à la randonnée organisée par Marc Ricard et Bernard Bousquet. Une caravane d'une dizaine de véhicules lancée sur les plages et les falaises qui relient Rabat à Larache.
Samedi matin, nous nous sommes regroupés sur le parking de la plage des nations juste au nord de Rabat pour la préparation des véhicules: vérification des niveaux d'huile et d'eau, dégonflage des pneus.

Puis départ par l'accès direct à la plage et très vite ensablage de notre voiture, 20 mètres plus loin. Du coup Alain a très vite compris ce qu'il ne fallait pas faire et ça ne s'est plus reproduit par la suite.
On a ainsi longé toute la plage, Marc et Bernard avait préparé quelques exercices tout spécialement pour que les novices que nous étions appréhendent petit à petit ce type de conduite. ( enfin surtout Alain parce que moi je n'étais pas très rassurée. Les filles ont tout de suite adoré, c'était mieux que les montagnes russes au parc d'attractions.)
Dans la matinée nous avons fait une halte sur la falaise juste au dessus de la plage de Mehdiya, près de Kenitra, et certains hésitaient déjà à reprendre le volant, ils auraient préféré rester là un peu plus longtemps pour pouvoir sortir les planches.

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Mais la pause n'a duré que quelques minutes et après la traversée de Kenitra nous sommes repartis à l'assaut des dunes de sables dans lesquelles nous nous sommes posés un peu plus tard pour pique-niquer.
Puis nouveau départ de la caravane, les enfants ont à peine eu le temps de souffler.

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Tout le reste de l'après-midi nous avons roulé sur les falaises qui surplombent l'océan Atlantique, avec une longue pause imprévue due à un problème mécanique d'une voiture dont l'équipage s'est fait bien chambrer, car dans le groupe que nous formions il y avait des gens de chez Toyota et de chez Renault, or le véhicule qui a lâché était le seul à ne pas être ni un Toyota ni un Nissan.

Vers 17h30, nous avons regagné l'asphalte pour arriver à Moulay Bousselham où nous avons passé la nuit dans un hôtel au bord de la lagune Merja Zerga.

Tous aussi épuisés les uns que les autres, nous nous sommes régalés de poissons frits et sommes allés nous coucher sans demander notre reste.

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Dimanche matin, nous avons quitté Moulay Bousselham sous un ciel gris qui nous masquait la vue sur la lagune et le front de mer. Marc et Bernard nous ont conduit dans une carrière de sable pour quelques exercices où ma copine Anne s'est entrainée pour la prochaine édition du rallye Aïcha des gazelles.

Puis nous sommes repartis sur des falaises beaucoup plus fréquentées que celles de la veille. En effet cette côte est très surveillée, il y a des postes militaires tous les kilomètres et nous avons du montrer pattes blanches en donnant nos numéros de carte de séjour. On a également fait quelques pauses pour profiter de la vue incroyable.

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Enfin nous sommes arrivés à Larache, petite ville côtière au passé espagnol. Après une promenade dans le marché, nous sommes allés manger une paella au restaurant Estrella del mar.
Nous nous sommes quittés en début d'après-midi encore éblouis par les fabuleux paysages que nous avons traversés.
Mais avant de rentrer à Casa, nous avons fait une halte dans la station balnéaire de Skhirat, au sud de Rabat, pour profiter des joies de la plage en cette très belle après-midi de printemps.
En résumé, on a surtout retenu de ces deux journées que si on voulait partir à l'aventure il va falloir s'équiper un minimum: un manomètre voire un petit compresseur, une pelle, une corde de traction, et surtout partir avec des copains car il serait imprudent de partir seul.

dimanche 20 avril 2008

Mahi Binebine à Paris




Avis aux parisiens qui seraient en manque d'inspiration pour leurs sorties culturelles, la galerie 75 faubourg, dans le 8ème arrondissement de Paris, organise du 16 avril au 17 juin une exposition d'œuvres du peintre marocain Mahi Binebine. Un artiste, dont on a déjà vu quelques toiles, qui nous plait vraiment beaucoup. Alors courez-y et découvrez vous aussi un échantillon de l'art contemporain marocain. www.mahibinebine.com

jeudi 17 avril 2008

C'est simple comme un coup de fil

Juste un petit mot pour prévenir tous ceux et celles qui essaient de nous contacter par mail, que nous avons un problème de messagerie. Notre e-mail espagnol ne fonctionne plus depuis quelque jours mais il semblerait qu'on puisse recevoir des mails avec notre e-mail marocain. Donc avis à tous ceux qui n'avait pas encore fait le changement dans leur répertoire!

lundi 14 avril 2008

Premier essai de tajine



La semaine dernière Aziza, la prof d'arabe, m'a mise au défi de cuisiner moi-même le tajine à la maison (et de lui raconter ensuite en darija bien sur, comment je m'en suis sortie). Elle m'avait bien expliqué, en darija, comment m'y prendre, mais je n'osais toujours pas. Et puis ce week-end, comme j'expliquais à la mi lalla de Kenza, une copine d'Anna, que ça m'intimidait beaucoup de cuisiner marocain, elle m'a très facilement rassurée en me disant que quoique je cuisine dans un tajine ce sera un tajine.
Aujourd'hui j'ai donc préparé mon premier tajine de légumes, façon Aziza. De légumes parce que si ce n'est vraiment pas bon ce ne sera pas un gâchis trop important d'une part, mais aussi parce que aujourd'hui c'est régime pour tout le monde à la maison après tous les excès du week-end.
Maintenant reste plus qu'à déguster!!!


Ensuite il me restera plus qu'à expliquer en arabe à Aziza quelles auront été mes impressions!!!!

mardi 8 avril 2008

Ne sois pas triste Hélène! Tout sera plus beau à l'île Maurice

Pour que tout le monde comprenne, Hélène est l'une des merveilleuses personnes que j'ai rencontré ici mais qui est partie trop tôt. En France dans un premier temps pour la venue de la très chère Julia puis à l'île Maurice bientôt because of l-ghedma dial rajelha ("pour le travail de son mari" en anglrija langue parfaitement maitrisée par la sus-nommée).
Hélène se retrouve donc pendant quelques mois sous le ciel gris de sa Normandie natale et nous implorait hier par mail de lui rafraichir la mémoire sur les aspects négatifs de la vie à Casa pour ne pas trop pleurer dans sa chaumière en regardant la neige tomber par la fenêtre.
Alors, je vais profiter de ce post pour faire le point sur la vie ici afin que vous compreniez tous que ce n'est pas seulement la vie de rêve décrite tout au long de ce blog.
Bien sûr en comparaison avec ce que serait notre vie en région parisienne dans un petit appartement et tous les deux travaillant beaucoup (et oui même moi!), on peut dire que la vie d'expat c'est vraiment idyllique: une grande maison toujours propre et bien rangée, de très bonnes écoles pour les enfants, un job intéressant pour Alain, beaucoup de temps libre pour moi pour m'occuper de moi, de lui et des enfants, tout ça au soleil, au bord de l'océan... Mais ce serait trop simple de passer à coté de tout ce qui ne va pas quand on vit à l'étranger.
En Espagne le plus compliqué avant toute chose avait été le problème de la langue, qui, malgré mes progrès considérables, n'a jamais vraiment été surmonté et a beaucoup freiné nos relations amicales avec les espagnols, (muchas gracias a Lali y Carlos, y a Sara y Alvaro, etc para vuestra paciencia) Ici aussi cette difficulté se pose, même si beaucoup de gens parle français ou que certains font de gros efforts pour que l'on se comprenne, cela entraine des malentendus parfois amusant et d'autres fois très énervant surtout quand les explications se ponctuent par un ouakha, machi mouchkil! Alors qu'on sait pertinemment que l'on ne s'est pas compris.
Pour le reste en Espagne, une fois habitué aux horaires des repas on avait mas o menos les mêmes habitudes qu'en France.

F l-magrib, tellement de choses sont différentes que je ne saurais pas par quoi commencer! Alors juste pour raviver la mémoire d'Hélène quelques mots: pollution, circulation automobile, poubelles éclatées sur les trottoirs, décharges à ciel ouvert, les gens qui urinent (ou plus) dans la rue, pénurie de truc complètement inutile mais parfois indispensable suivant notre humeur chez Marjane, collection de jolis sacs à main rangée au placard pour ne sortir qu'avec notre mini besace en bandoulière, les démarches administratives (oups! tu vas bientôt remettre ça, pardon.)...

Notre façon de vivre a complètement changé ici. Moi qui me réjouissait au début d'avoir un marché tout près de la maison, je n'y mets plus les pieds car j'en ai assez des prix annoncés à la tête du client d'une part ou d'être prise à partie dans des querelles entre commerçants parce que je suis la cliente attitrée de l'un et pas de l'autre. Faire des courses devient un parcours du combattant, aucun prix n'est affiché et nous européens fraichement débarqués on ne connait pas les prix, sauf qu'après s'être fait rouler une bonne centaine de fois, aujourd'hui on négocie et parfois très dur, ce qui fait que souvent je me fais engueuler par des commerçants qui sont finalement très contents de me vendre une lanterne 300 dirhams au lieu des 800 annoncés au début , sauf qu'entre temps je me serais fait insulter parce que je ne respecte pas leur travail, les matériaux précieux etc... Parfois, ça me fatigue, je ne suis pas d'humeur et je finis par faire mes courses au supermarché ou chez zara où tout est au moins deux fois plus cher mais on est juste 100 fois plus tranquille. Jusqu'au moment où on passe à la caisse et là, la carte ne passe pas ou on n'a pas les 5 pièces d'identité exigées pour payer par chèque...
Parmi les choses qui me mettent hors de moi, il y a aussi la circulation. Moi qui n'ai jamais été une fan de conduite, ce n'est pas ici que ça va changer. Chaque fois que je prends la voiture je crois juste que je vais mourir ou écraser quelqu'un. Je n'ai qu'à tout faire à pied alors me direz vous, mais là aussi je crois chaque fois que je vais mourir. De toute ma vie je ne me suis jamais autant fâchée contre des gens mal garés, ou qui sont sur le point de nous écraser moi et les enfants parce qu'ils font marche arrière sans regarder ou marche avant aussi d'ailleurs.
L'autre raison pour laquelle je vais presque partout, même au plus près, en voiture plutôt qu'à pied c'est parce que je suis plus qu'agacée par les regards lubriques ou les interpellations vraiment déplacées des hommes ( vieux, jeunes, beaux, moches, propres sur eux ou non).

Voilà, j'étais partie pour vous faire une longue liste de tout ce qui n'allait pas ici, car il y aurait encore beaucoup à dire, mais j'ai été distraite par Sandrine (une autre merveilleuse personne rencontrée ici) qui vient de passer à la maison. Alors même si il y a souvent des bas lorsqu'on vit à l'étranger il y a aussi beaucoup de hauts et les formidables rencontres que nous faisons en font partie. Et ça vaut bien tous les agacements et les coups de cafard du monde!