Pas de nouvelles, bonnes nouvelles

Juste un petit post pour m’excuser auprès de tous ceux qui font de temps en temps un détour par ce blog. En effet voilà plusieurs jours que nous n’avons rien écrit de nouveau. C’est juste que c’est un peu lassant de raconter toujours la même chose : Il fait beau, il fait chaud, on déjeune en terrasse au bord de la plage, Alain fait du surf, moi je me la coule douce sur le transat… Oh, désolé ! c’est pas comme ça chez vous ?

Bon tout ça c’était juste pour vous donner envie de venir, même si c’est effectivement ce que nous avons fait hier, ce n’était pas aussi idyllique que vous pourriez le croire : Si j’étais allongée sur le transat c’est que j’ai été malade tout le we , alain a encore quelques progrès à faire en surf avant d’arriver à la hauteur de ceux qui étaient à l’eau avec lui ( A sa décharge, nous sommes ici que depuis quelques mois, les autres depuis plusieurs années).

Et puis si je n’écris pas beaucoup ces temps-ci c’est surtout parce que je vous raconterais tout de vive voix bientôt, en effet nous serons à Cognac du 20 au 25 et à Saint-Divy du 25 au 30 décembre. Ce sera un peu la course pour voir tout le monde mais on fera le maximum. Surtout que nous profiterons de notre passage en France pour faire quelques courses, alors je m'excuse par avance auprès de ceux que nous aurons le plaisir de voir, si on arrive en retard au rdv pour cause de passage à la fromagerie ou à la Fnac pour ne pas citer tous les magasins de l'espace Jaures... Nous sommes en manque, enfin surtout moi je l'avoue, de certaines choses comme les bons fromages, les dernières sorties littéraires, et de shopping...

Je pense que ce sera là le dernier post avant notre retour de vacances alors on vous souhaite à tous de belles fêtes de fin d'année.

Notre détour par le surf shop … et par la plage ! (par Alain)

Samedi de la semaine dernière, nous avons fait un grand pas dans notre processus d’installation à Casa : nous avons fait un détour par un surf shop !

Mais revenons tout d’abord sur le contexte :

- la côte : le Maroc en général et Casablanca en particulier est une côte exceptionnelle pour faire du surf. J’en profite pour indiquer le lien d’un excellent site qui donne toutes les informations météos sur beaucoup de spots du monde : http://magicseaweed.com/Jack-Beach-Surf-Report/249/ (Jack Beach est le spot qui est le plus proche de la maison)

- les planches : il est relativement difficile de se fournir une planche ici : il est pratiquement impossible de trouver des planches d’occasion (même à Derb Ghalef … c’est dire !) et les quelques surf shop ne proposent que des planches importées et donc relativement chères

- ma vieille planche : je l’ai laissée à Oléron et pour ne pas avoir à la transporter tous les étés, je n’avais pas prévu de la descendre ici

Cela faisait donc quelques semaines que nous essayions de trouver la solution … et nous l’avons trouvé la semaine dernière : dans un magazine, nous avons trouvé le numéro de téléphone mobile d’un gars qui shape dans le village de Dar Bouazza (juste à côté de Casa … c’est le fameux Jack Beach).

J’appelle est je tombe sur sa femme qui ne parle qu’anglais (ce n’est pas trop une surprise vu que le shaper en question s’appelle Gabriel … je me doutais qu’il ne devait pas être 100 % local !).
Le Gabriel me donne rendez-vous au « petit port » de Dar Bouazza (Dar B pour les habitués) par ce que sinon, je n’ai aucune chance de trouver sa maison. Et nous voilà quelques minutes plus tard dans son atelier : c’est en fait un Chilien qui s’est installé à Dar B il y a presque deux ans pour monter son atelier et depuis, il shape sous le nom de « KAI SHAPES » avec deux ou trois chiliens qui sont venus lui donner un coup de main.

Il me présente les quelques planches qu’il a en stock et j’ai finalement choisi une 7’3 (mais bien large et bien épaisse) que voici :

Il ne restait plus qu’à l’essayer … mais comme la nuit était tombée, nous avons remis ça au lendemain dimanche.

Le dimanche après-midi, nous n’avions pas beaucoup de temps et nous sommes allés au plus proche : Ain diab. C’est le plus proche mais pas forcement le plus adapté : il y avait une houle de presque 4 m et c’était un gros baston dans l’eau :

Je me suis quand même mis à l’eau … et j’ai pris une bonne petite correction pour me rappeler que le maitre ici c’est l’océan !!!

J’ai donc été bien secoué mais je suis super content d’avoir trouvé une planche pour profiter des vagues ici et de faire quelques détours dans les vagues.

Leçon de Darija

Voilà maintenant deux mois que j'ai commencé les cours d'arabe dialectal, darija, et je ne suis pas peu fière de vous annoncer que je sais dire deux trois petites choses. J'arrive même à avoir une conversation avec la prof, par contre, timidité maladive oblige, je n'ose toujours pas parler au marché. Je m'amuse à déchiffrer les affiches, les étiquettes des produits alimentaires, les plaques de rue et les panneaux de signalisation...
Parmi les mots que je sais lire et écrire, et pour Jean-Paul qui me l'a demandé:

• Grand-père: J-ddi

• Grand-mère: J-ddati

• Papy: Bassidi

• Mamie: Mi lalla

Désolé pour la mauvaise qualité des photos, mais comme je n'ai pas de clavier arabe ni de scanner, c'était la seule façon de vous montrer comment cela s'écrit.

La cuisine marocaine

Depuis notre arrivée, nous nous régalons à chaque repas.
D'une part parce que les produits sont merveilleux, nous redécouvrons les saveurs des fruits et des légumes ainsi que les odeurs des herbes fraiches. Quoique vous pensiez des fruits et légumes marocains que vous trouvez à meilleur prix dans les supermarchés français, ici ils sont tout simplement délicieux parce qu'ils sont cueillis à maturité et subissent peu de transport ou de stockage.
D'autre part parce que nous découvrons chaque jour un peu plus de la cuisine marocaine: le couscous aux 7 légumes (incomparable aux couscous que l'on peut manger en Europe) les tajines au bœuf, au poulet, d'agneau, aux légumes, sans légumes, aux fruits..., les briouates, les pastillas, les poissons,les crêpes, les vins marocains, qui d'après les connaisseurs sont très bons, sans oublier les pâtisseries marocaines et le thé à la menthe.
Lors des week-end précédents nous sommes fait une joie de faire découvrir à nos visiteurs un échantillon de cette gastronomie, soit à la maison car Zohra nous avait préparé quelques unes de ses spécialités, soit au restaurant.
A chaque plat que je découvre, je me régale mais parfois, et surtout après deux semaines intensives de cuisine marocaine ( oui, parce que pour chaque we de visite, Zohra nous avait TRES COPIEUSEMENT fait à manger et qu'il a fallu finir les restes), on a juste envie de revenir à des fondamentaux, c'est ainsi qu'hier soir à table, c'était bouillon de légumes et far.

Elections

Aujourd'hui avaient lieu des élections très particulières, puisqu'elles succédaient à une campagne électorale à laquelle toute la famille a pris part.
Nous avons, chacun selon nos moyens, aidé le candidat à établir son programme et à trouver ses slogans depuis près de deux semaines.
Nous avons donc le plaisir de vous annoncer que Maud a été élue déléguée de sa classe de CE2, et qu'elle en est très fière.

Chacun cherche son bois … (par Alain)

En parlant de détours, il a fallu en faire quelques uns pour trouver du bois pour la cheminée !

Episode 1 : à la recherche du vendeur de bois

Le week-end dernier, j’ai profité de la présence de Papa pour trouver un vendeur de bois. D’après les informations qu’on avait, il y en a deux à Casablanca : un à Derb Ghalef et un dans le Maarif.

On a commencé par chercher celui de Derb Ghalef mais c’est pas facile de trouver un marchand de bois quand il n’a pas d’enseigne ! On a même fait un tour dans le marché de Derb Ghalef. Pour tout ceux qui ne connaissance pas : c’est un marché aux puces … mais un peu spécial quand même ! Je dirai qu’il y a la même différence entre les puces de Saint Ouen et le Bon Marché qu’entre Derb Ghalef et les puces de Saint Ouen !

On y trouve de tout … d’ailleurs, depuis qu’on est ici, à chaque fois qu’on demande à quelqu’un « où on peut trouver … ? » la réponse est toujours « ben .. à Derb Ghalef ». Vous pouvez remplacer les « … » par « une gazinière », « un mobile », « un surf d’occas », « des godasses », … et même « le chat de la voisine qui s’est perdu » !

(pour plus d’info voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Derb_Ghallef)

Bref, tout le monde nous y a dit que, deux échoppes plus loin, on pourrait nous renseigner … même les flics du quartier ne voyaient pas où il pourrait y avoir un vendeur de bois ! Finalement, le gardien de rue (qui est quand même celui qui connaît tout) nous a dit qu’il fallait aller au Maarif (autre quartier de Casa)

Nous allons donc au Maarif et on recommence la quête du Grâal … chaque personne à qui on demandait nous indiquait quelqu’un d’autre qui pourrait nous renseigner ! Au bout d’une bonne dizaine de personnes, on trouve enfin le but de notre quête : mais il est fermé le dimanche ! En tout cas, l’artisan d’à côté nous confirme que c’est bien là !

Episode 2 : il ne reste plus qu’à acheter notre bois !

Donc, ce samedi, nous partons tous les quatre pour acheter du bois … sans trop savoir comment ça se passe.

On arrive et là, je découvre le vendeur de bois … ou plus précisément la vendeuse de bois : une femme qui semble directement sortie d’un film des frères Cohen ou de Jeunet et Caro. C’est une énorme femme à barbe qui ne doit pas être loin de ses 120 kg !!!

A l’intérieur du magasin (en fait, c’est plus un petit bout d’entrepôt qu’un magasin) : une montagne de bois coupé au format cheminée. Quand je dis une montagne, c’est jusqu’au plafond (qui doit bien être à 4 ou 5 mètres de haut). J’ai pris une photo avec le mobile et elle n’est vraiment pas bonne mais pour vous donner une idée :

D’ailleurs, si certains à ce stade se posent la question « pourquoi une photo du tas de bois et pas de la femme à barbe ? » … je répète : « elle ne doit pas être loin de ses 120 kg !!! » et je n’avais vraiment pas envie de la voir s’énerver !!! (mais c’est vrai que l’idée m’a effleurée)

Bref, après quelques minutes pour s’expliquer (elle en arabe et moi en français), je comprends qu’ils ne livrent pas … il faudra donc revenir plus tard quand les filles ne seront pas dans la mégane et que je pourrai baisser la banquette.

Episode 3 : la récompense …

J’y retourne donc dans l’après-midi et là, ça se passe presque comme sur des roulettes : il suffit de savoir dire 2 en arabe (je savais que ça pourrait servir d’apprendre à compter jusqu’à cinq !!!), ça a été un peu plus compliqué pour le type de bois mais un autre client a su me traduire mimosa et olivier … et la voiture était chargée !!!

De retour à la maison, il ne reste plus qu’à décharger la voiture et à préparer le feu :

D’ailleurs, on comprend pourquoi foyer veut dire à la fois maison et feu … on se sent vraiment bien chez soi !

Epilogue : c’est pas facile de trouver du bois mais à force de persévérance, on y arrive quand même.

Morale de l’histoire : chacun cherche son bois mais vous pouvez gagner du temps en allant directement au croisement du boulevard Yacoub el Mansour et de la rue Ibrahim Annakhai (ouvert tous les jours sauf le dimanche !) :

Le nouveau sourire de Maud

... ou plutôt la grimace:

Alors qu'elle venait juste de terminer son traitement d'orthodontie et qu'elle ne portait plus son appareil depuis quelques semaines, Maud a dû penser qu'il lui en fallait plus.
La semaine dernière elle est tombée en classe et s'est fortement cognée le menton sur l'estrade.
Panique à l'école qui nous a appelé pour qu'on vienne d'urgence la chercher afin d'aller faire des radios au plus vite. Ils étaient un peu alarmistes, mais ça aura au moins donné l'occasion à sa grand-mère de visiter l'école et de rencontrer son maitre (ce qui est normalement impossible pour cause de plan vigipirate). Nous sommes donc allés voir le médecin qui nous a dirigé vers un dentiste qui a rassuré Maud en disant qu'il n'y avait rien de grave mais comme une de ses dents définitives bougeait il a fallu mettre un fil de contention pendant quelques semaines. Elle est aussi fière que la première fois, ça lui donne un air de grande.

Les grand-parents sont partis, l'automne est arrivé

... il n'y a aucun lien de cause à effet.

Nous avons profité de ce qui s'annonce comme le dernier beau week-end de l'année avec les parents d'Alain. Comme de coutume nous avons fait une petite visite touristique de la ville, enfin plusieurs visites d'ailleurs; Une visite touristique classique pour Françoise et moi, qui sommes allés faire des emplettes aux Habous, voir la grande mosquée... une autre moins typique pour Jean-paul et Alain qui sont allés visiter les drogueries, Monsieur bricolage et le marché de derb ghalef afin de réparer toutes les petites choses qui n'allaient pas dans la maison. Merci beaucoup Jean-Paul pour vos idées astucieuses.
Depuis mercredi l'automne est arrivé, il s'est annoncé par un vent de sable incroyable qui donnait au ciel une couleur orange, on a même imaginé que les avions ne décolleraient pas. Ce vent de sable a tout de suite été suivi d'orages très forts et aujourd'hui les routes sont couvertes de boue.

Premiers visiteurs

Nous nous remettons tout juste du merveilleux week end que nous venons de passer avec nos amis Juan et Virginie qui nous ont fait l'honneur d'inaugurer notre chambre d'amis. Nous avons bien entendu célébré comme il se doit la venue très prochaine de leur petite fille, une fois n'est pas coutume j'ai même trinqué avec eux. Une aussi bonne nouvelle que celle-là méritait bien ça. La prochaine fois que nous nous verrons, ils seront trois.

Nous leur avons fait découvrir notre nouvelle vie, les plages, les marchés, la cuisine marocaine... et on espère qu'ils ont passé un bon séjour car nous étions très heureux de les recevoir. D'autant plus qu'ils ne sont pas venu les mains vides, ils avaient dans leurs valises de la charcuterie espagnole et du fromage. Même si depuis que nous sommes là, nous disions que ça ne nous manquait pas tant que ça, c'était un petit mensonge que nous nous faisions, nous nous sommes vraiment régalés hier soir. Un grand merci aussi pour l'album et le livre de Dominique A, que je ne me lasse pas d'écouter depuis plus de 15 ans.

Faire-part

Je suis très heureuse de vous annoncer que Virginie et Juan viennent de faire la connaissance de leur petit trésor de chine. Nous sommes vraiment très émus et impatients de partager leur joie. En effet ils arrivent à Casa demain. Même si ce n'est que pure coïncidence, je suis vraiment très touchée que ça tombe aussi bien.

Vivre au bord de l'océan

Quand on a proposé à Alain de venir travailler à Casa, on n'a pas hésité très longtemps avant de dire oui car on a pensé que ce serait peut-être notre unique occasion de vivre un jour près de la mer. Pourtant lors de notre première visite nous avions été déçus car lorsqu'on se promène dans la ville on ne ressent pas du tout la proximité de la mer comme à Brest ou Marseille par exemple.
Mais maintenant qu'on y est pour de bon et que le temps est fabuleux on en profite vraiment. Le week-end dernier on avait testé une plage privée de Dar Bouaza, avec les parasols et les transats et le jus d'orange frais servi directement sur le sable. Ce week-end nous avons testé la plage déserte à quelques kilomètres d' Azemmour. Je n'avais jamais vécu ça, nous avions la plage pour nous tous seul, hormis quelques vaches qui ont traversé la plage et un pêcheur venu relever son filet.



Nous avions tout cet espace pour nous, et nous en avons profiter pour passer un dimanche sportif. Au programme: rugby, surf, baignade, kite-skate, base-ball...

visite de Rabat

Voici quelques photos de notre passage à Rabat qui ne voulaient pas s'afficher ce matin.

Un week end de vacances

Depuis vendredi soir les filles sont en vacances (comme tout le monde me direz vous, sauf que ça n'était jamais arrivé depuis 5 ans qu'elles aient des vacances en automne) de plus Alain est rentré de sa semaine à Paris alors nous avons fêté ça en passant un vrai week end de vacances, comme tous les touristes qui viennent au Maroc, d'autant plus qu'il fait ici un temps magnifique, rappelez vous en au moment d'organiser vos vacances de toussaint l'année prochaine.
Nous avons passé notre samedi à la plage, où certains se sont baignés ( en témoignent ces quelques photos réalisées sans trucage)

( Una dedicatoria especial a nuestros amigos espanoles. Aqui el pescado frito es muy bueno pero no tan rico como en Espana porque os echamos de menos.)

Et le soir nous sommes allés dîner dans un restaurant de Casa, la sqala, situé dans les remparts de l'ancienne médina, un très bel endroit.

Dimanche nous avons visité Rabat qui se situe à une heure de route de chez nous: nous avons visité la kasbah des oudaïa avec son jardin andalou, bu un thé à la menthe au café maure qui propose une vue fabuleuse sur l'oued bouregreg, avons déambulé dans les ruelles de la médina et avons déjeuné dans un restaurant cité dans le guide du routard, comme de parfaits touristes!

Les galères du monde moderne

... Ou comment payer ses factures!

La vie est fantastique ici sauf qu'il y a quand même des petites choses qui m'énervent et qui me font perdre patience!!!
En France et en Espagne, on avait un peu perdu l'habitude de gérer le paiement des factures puisque tout se faisait par virement automatique, on vérifiait juste d'un clic le montant prélevé sur le compte et comme il n'y avait jamais d'erreur, tout allait bien. (sauf problèmes particuliers avec fournissuers d'accès à internet ou de téléphonie mobile que beaucoup d'entre nous ont rencontrés).
Ici, c'est un peu plus compliqué surtout quand on n'a pas de compte bancaire au moment de souscrire les différents contrats: eau, électricité, téléphone, internet, école... Le paiement des différentes factures se fait en direct selon un mode spécifique à chaque entreprise.

• Pour l'eau et l'électricité, on reçoit un avis de paiement dans sa boîte aux lettres sur lequel est indiquée la date de passage de l'encaisseur. Le jour J, après avoir préparé le montant exact en espèces puique l'on avait pas encore de chéquier, je suis donc restée à la maison attendre que passe l'encaisseur. En cas de non paiement la Lydec n'attend pas d'envoyer des rappels avant de couper l'eau et l'électricité, cela peut-être immédiat. Et bien il n'est pas venu! En fin de journée quand j'ai appelé le service client, ils m'ont juste dit que je ne pouvais pas prouver qu'il n'était pas passé. Nous avons donc du aller dans une agence pour payer.
• Pour l'école, il a fallu également se déplacer. Pas dans l'école des enfants bien sûr, ce serait trop simple. Il faut aller au lycée qui se trouve à l'autre bout de la ville.
• Pour le téléphone et internet ce fut encore plus compliqué! Sur la facture était indiqué que le paiement pouvait se faire dans n'importe quelle agence maroc telecom, je me suis donc rendue dans l'agence la plus proche de chez nous. Mais c'était pas possible, la personne m'a indiqué un bureau de tabac à l'autre bout du quartier où je pouvais effectuer mon paiement. J'y suis donc allée et là non plus c'était pas possible, bien qu'il y avait partout des pancartes " ici point de paiement maroc telecom". Par téléphone, le service client m'a dit que l'on pouvait effectuer le paiement au bureau de poste, qu'à cela ne tienne! Je suis arrivée au bureau de poste et j'ai demandé si je pouvais payer ma facture, on m'a dit que oui mais qu'il fallait attendre que la personne qui s'occupe de ça revienne de sa pause. J'ai donc attendu, attendu, attendu... (Je voulais absolument payer cette facture, je ne voudrais pas qu'on nous coupe internet ou le téléphone et on etait à deux jours de la date limite de paiement). Au bout d'une heure j'ai demandé si la personne était revenue et on m'a expliqué qu'en fait ce n'était pas possible de payer car il y avait des problèmes de connexion (de quoi, je ne sais pas). J'ai du revenir le lendemain.
  

Je comprends donc pourquoi dans certaines maisons il y a autant de personnel, on ne peut pas gérer le quotidien et en plus payer ses factures. Ceux qui payent des factures ont les moyens de payer du personnel et le personnel n'a pas les moyens d'avoir des factures a payer.

revue de presse

A Madrid, les filles avaient parmi leurs amis des enfants dont les parents étaient acteur/trice, producteur/trice, mannequin et j'en passe, que l'on voyait souvent à la télé ou dans les magazines. Elles s'inquiétaient même "Maman pourquoi toi, on te voit jamais à la télé" (dixit Maud qui avait 5 ans à l'époque et qui a ensuite compris que ce n'était pas si drôle d'être dans les journaux people).
Alors je ne vous raconte pas leur surprise et leur fierté quand elles ont vu leur père dans le journal, et pas des moindres: L'économiste, l'un des quotidien les plus sérieux du Maroc (www.leconomiste.com) et autonews (www.autonews.ma).
Et je ferais jusque remarquer à ceux qui se disent que eux aussi ils ont leur photo dans le journal, n'est-ce-pas jérôme, que ces journaux marocains n'ont aucun lien avec le télégramme de Brest.

Pour venir nous voir

j'ai effectué une petite recherche sur internet pour voir quelles sont les compagnies aériennes qui proposent des vols directs vers Casablanca. Evidemment il y en a plusieurs et tout dépend de votre aéroport de départ.

• Air France/ Royal Air Maroc proposent des vols au départ de Bordeaux, Nantes, Paris, Marseille, Nice et bien d'autres encore. Les prix sont très variables et différents d'une compagnie à l'autre alors qu'il s'agit du même vol à bord du même avion. Prenez la peine de comparer les prix. A bord ils servent un encas (je le précise car c'est devenu assez rare aujourd'hui).
• Easyjet propose des vols à partir de Lyon et de Madrid à des prix défiant toute concurrence à condition de s'y prendre à l'avance et de ne pas être trop exigeant sur les dates et les horaires.
  
• Jet4You, également low cost, propose des vols vers Casa à partir de Paris, Lyon, Marseille, Bruxelle pour des tarifs très interessants, comparables à ceux d'Easyjet.
• Aigle Azur propose des vols à partir de Paris.

Vous pouvez trouver également des vols très bon marché vers des villes plus touristiques du Maroc Fès, agadir, Marrakech... et imaginer faire le reste en train ou en voiture.

Sinon, si vous avez peur de l'avion, si vous avez beaucoup de temps ou que vous adorez conduire vous pouvez traverser la France en voiture puis l'Espagne, embarquer le vehicule sur le ferry, débarquer à Tanger et descendre sur Casa. Il faut être courageux, mais ça se fait!!

Je rappelle à tous ceux qui envisagent un séjour au Maroc que le passeport est obligatoire. Par contre un visa n'est pas nécéssaire.

A bientôt sur les terres cherifiennes.

Un week end banal

On peut enfin dire que nous sommes à peu près installés dans notre nouvelle vie car nous venons de passer un week end tout à fait banal, semblable à celui de milliers d'autres casaouis, l'aid el fitr mis à part. Samedi les musulmans célébraient la fin du ramadan et c'était une grande fête familiale.
Quant à nous, nous avons profité de ce beau week end d'automne pour passer les matinées à la plage, moi sur le sable avec les filles qui jouaient à faire des patés pendant que Alain se remettait doucement au sport en faisant un footing le long de la corniche. En fin d'après midi samedi, nous avons retrouver des copains pour aller ensemble voir le match de rugby sur écran géant au lycée francais de Casa où Alain a rencontré ses futurs coéquipiers de rugby, puisqu'il va jouer avec l'équipe de profs d'ici (il commence jeudi soir, d'où la remise en jambe par un footing ce matin). Et cet après-midi on est allé faire du shopping dans le Maarif, un quartier de Casa où l'on retrouve toutes les enseignes de mode européennes à côté de petits magasins de contrefaçon, le quartier où on peut trouver facilement son bonheur, sauf si on est aussi difficile que Maud.
Et pour finir ce très bon week end on s'est arrêté prendre le goûter chez Paul, la boulangerie viennoiserie comme enFrance dont on avait jamais trouvé l'équivalent en Espagne.
Bref, un week end comme beaucoup d'autres qui vont suivre!

Le téléphone arabe

ou "comment le portail a été réparé vite fait bien fait et pour pas cher".

Depuis quelques jours j'avais du mal à fermer le portail du jardin, mais je ne m'en souciais pas vraiment jusqu'à ce qu'hier on ne puisse plus fermer la porte du tout, et là grosse inquiétude! parce qu'on est au Maroc et qu'il ne vaut mieux pas laisser sa porte ouverte, mais tout à été réglé très vite justement parce qu'on est au Maroc et que ici tout le monde t'aide.
Je me suis rendu compte que la porte était cassée quand est venu Rachid pour nettoyer la piscine, sans même que je lui demande quoique ce soit il a pris ses outils pour essayer de réparer mais il m'explique (en arabe, mais j'ai tout compris) qu'il ne peut rien faire, ce sont les gonds qui sont cassés. J'appelle alors Zohra, la femme de ménage qui était sur le point de partir prendre l'autobus pour aller à Mohammedia (à 30 Km de Casa) retrouver sa famille pour fêter la nuit du destin, et lui demande si elle a une solution. Ni une ni deux elle va trouver Chakim, le gardien de rue, qui lui même va chercher un copain qui connaît un soudeur qui pourra me réparer tout ça.
Entre temps , l'après-midi s'était écoulé, il était l'heure d'aller chercher les filles à l'école, le soudeur devait passer et Zohra avait bricolé la porte, je ne sais pas comment, mais on pouvait la fermer. Zohra et Chakim sont restés attendre le soudeur qui n'est pas venu, alors que chacun devait être pressé de retrouver sa famille pour le ftour ( repas de rupture du jeûne) . Merci à eux.
Finalement le soudeur est venu aujourd'hui, il a tout réparé pour une somme très modique et comme je n'avais pas le compte exact je lui ai dit de garder la monnaie. Du coup il m'a proposé de venir repeindre la porte en question demain, comme façon de me rendre la monnaie!
Au Maroc il n'y a pas besoin de téléphone ni d'annuaire des pages jaunes, il suffit de connaître quelqu'un et maki mouchkil !!!

Premier cours d'arabe marocain

Hier j'ai pris mon premier cours d'arabe dans une petite école du quartier ( voir photo).Je suis pour l'instant assez enthousiaste, d'une part parce que j'ai déjà l'impression d'avoir progressé, le groupe dans lequel je suis est assez sympathique, 4 francaises expatriées fraîchement débarquées, et d'autre part parce que je serai sans doute la seule de la famille qui pourra prendre des cours .Ils comptent donc tous sur moi. En effet Alain n'aura sans doute pas le temps et les filles à l'école, bien qu'elles aient 3 heures par semaine, n'apprennent pas grand chose pour l'instant et surtout n'auront pas beaucoup l'occasion de pratiquer parce que tous les enfants de l'école parle français et très peu arabe.
Alors que moi j'ai le temps de prendre des cours et très souvent l'occasion de pratiquer même si pour l'instant je n'ose pas trop car la prononciation est très difficile.
En plus d'apprendre l'arabe je vais également améliorer mon anglais car l'école est dirigée par un anglais, les professeurs sont plutôt anglophones et ils ont plus l'habitude de recevoir des étudiants anglais et américains. Notre professeur, Aziza, vient de Meknès et nous a expliqué que là-bas ce n'était pas très bien vu de parler français, c'est vraiment trop snob, alors bien qu'elle ait étudié le français elle ne l'a jamais pratiqué et en cours elle nous parle donc arabe et anglais. Donc pour moi ça fait deux cours en un!
A raison de deux cours d'une heure et demi par semaine, je serai bientôt parfaitement polyglotte.

L'automne arrive, tout doucement.... enfin tout est relatif

En effet l'automne est arrivé à Casa, accompagné de grosses averses et d'orages, les soirées sont plus fraiches, mais vu par une bretonne on se croirait bel et bien en été. Les journées restent très chaudes et très ensoleillées et on peut encore se baigner à la piscine. Même à Madrid il ne faisait pas aussi bon en octobre. Malgré cela on ne sort pas beaucoup pour visiter la ville ou les plages de la région, pour cause de coupe du monde de rugby d'une part et horaires de ramadan d'autre part.
En effet partout au maroc, à l'exception de villes très touristiques, les restaurants et cafés sont fermés pendant la journée et les pique-niques dans un lieu public ne seraient pas très respectueux, alors avant de partir en visite pour la journée on attend que le ramadan se termine. Il ne reste que quelques jours.
Par contre cela ne signifie pas que l'on reste cocooner à la maison, contrairement aux casaniers que nous sommes. Et bien non! On rencontre des gens! ce qui doit surprendre tout ceux qui nous connaissent et qui nous savent timides et reservés. En arrivant on a décidé de faire un effort pour aller vers les autres et ne pas se fier aux apparences. Donc depuis plusieurs semaines je suis devenue très sociable: je discute avec les mamans à la sortie de l'école, je vais aux cafés casa-accueil, je téléphone à des gens que je ne connais pas juste parce que c'est le copain d'un copain d'un copain qui nous a donné son numéro, j'accepte les invitations...
Et tous nos efforts sont récompensés car nous avons rencontré des gens vraiment sympas, d'autres avec qui nous avons moins d'affinités, et c'est peu dire. En fait les apparences ne sont pas toujours trompeuses.

Toutes ces rencontres laissent présager une vie formidable ici.

premières impressions

de casablanca et même plus précisément du quartier de l'Oasis, car depuis presque deux mois que nous sommes arrivés nous avons très peu visité la ville et encore moins les allentours.
Pour l'instant nous sommes complètement séduits par la vie ici, il fait beau, il fait chaud, la maison est très agréable à vivre et les gens sont vraiment gentils. Nous avons retrouvé une vie de village avec tous les commerces à proximité et la possibilité d'aller à l'école à pied.
Ce qui m'a conforté dans l'idée que nous avions fait le bon choix en choisissant de venir dans ce quartier, c'est une réflexion d'une dame de l'association casa accueil lors du petit déjeuner d'accueil des nouvelles. Une grande dame blonde, très BCBG, du genre comme on en voit plein dans ces associations, vient se présenter dès notre arrivée et me demande très vite de quel quartier je viens. De l'oasis, je lui réponds. " Ah, ce n'est pas fréquent de rencontrer des gens de l'oasis à casa accueil!" me dit-elle sur un ton un peu dedaigneux. Donc si le quartier de l'oasis n'est pas assez chic pour les "Marie-Charlotte" de Casa accueil, c'est que c'est exactement ce qu'il nous fallait.
(Une parenthèse pour celles qui ont connu comme moi Madrid accueil, du coup personne ne m'a demandé ce que faisait mon mari.)
Mais à Casa Accueil il y a sûrement plein de gens très sympas, d'ailleurs je suis allée marcher ce matin avec un groupe et c'était vraiment bien, je suis sans doute mal tombée avec cette dame.
Les enfants, elles aussi sont très contentes d'être ici. Elles se sont parfaitement intégrées dans leur nouvelle école et ont trouvé des activités extra-scolaires dans un centre tout près. Anna reprend des cours de danse et Maud veut essayer un atelier cirque.
Alain s'est déjà mis à la recherche d'un club de rugby et c'est en bonne voie, mais de toute façon rien ne commencera avant la fin du mois de ramadan. Quant à moi je crois que ce sera plus compliqué de trouver des cours de yoga mais je ne désepère pas.
Tout se met en place très rapidement et avec que des bonnes surprises chaque fois.

Derniers jours à Madrid

En juillet dernier nous quittions la capitale espagnole après presque 5 ans de movida madrilène. Et pourtant nous n'étions pas tristes de partir. C'était assez curieux.
En 2002 lors de notre départ de Paris pour cette première expatriation en Espagne nous étions très inquiets de ce qui nous attendait, très malheureux de quitter nos amis parisiens, de nous éloigner de nos quartiers et moi de laisser mon boulot pour devenir mère au foyer.
Et pourtant...tant de belles choses nous sont arrivées.
Bien sûr nous avons perdu de vue beaucoup de gens, mais nous nous sommes rapprochés de certains en les voyant dans d'autres circonstances qu'un dîner entre amis, tous ceux qui ont pris le temps de venir nous rendre visite et que nous pouvons compter aujourd'hui parmi les très bons amis. Et puis nous avons fait de nouvelles rencontres, appris une nouvelle langue, découvert un pays et sa culture... Tant d'expériences enrichissantes.
Alors au moment de partir de Madrid, nous ne pensions pas tant qu'on allait tout quitter pour repartir de zéro, mais plutôt à nos amis que nous ne perdons pas, à l'Espagne que nous ne quittons pas définitivement et surtout aux merveilleuses choses qui nous attendent au Maroc.

Bienvenue au maroc

C'est la phrase que j'ai le plus entendu ces dernières semaines.
Voilà maintenant un mois que nous sommes installés sur nos nouvelles terres et ce qui me séduit le plus, jusqu'à présent, est l'accueil chaleureux que nous témoignent toutes les personnes que nous rencontrons.
Bienvenue à vous sur ce blog où je tenterai de vous raconter notre vie à Casa en revenant parfois sur nos détours passés, notamment à Madrid.
Un "bienvenue" spécial à virginie qui sait pourquoi!